Microscope confocal

Un microscope confocal est un microscope optique qui a la propriété de réaliser des images de très faible profondeur de champ nommées «sections optiques».


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Microscope optique - Biophysique - Histologie - Imagerie cellulaire

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  • ... Le microscope confocal est né suite à des études en optique... de la physique qui traite de la lumière et de ses relations avec la vision.... Dans le mode transmission, l'image de ce point est constituée par la lentille... (source : techno-science)
  • la résolution optique d'un microscope confocal est sensiblement plus élevée que... de la lumière qui le traverse influence la qualité des images obtenues.... (source : mima2.jouy.inra)
  • ... Le microscope confocal est construit sur un microscope à fluorescence... en éliminant la lumière des points de la préparation localisés à ... L'image est la reconstitution par addition de 20 plans images espacés de 0, 6 µm.... (source : webiologie.free)
Schéma de principe du microscope confocal par Marvin Minsky en 1957

Un microscope confocal est un microscope optique qui a la propriété de réaliser des images de très faible profondeur de champ (environ 400 nm) nommées «sections optiques». En positionnant le plan focal de l'objectif à différents niveaux de profondeur dans l'échantillon, il est envisageable de réaliser des séries d'images à partir desquelles on peut obtenir une représentation tridimensionnelle de l'objet. L'objet n'est par conséquent pas directement observé par l'utilisateur ; ce dernier voit une image recomposée par ordinateur.

Le microscope confocal fonctionne en lumière réfléchie ou en fluorescence. La majorité du temps, on utilise un laser comme source de lumière. On parle alors de microscope confocal à balayage laserMCBL (en anglais CLSM pour confocal laser scanning microscope).

Le principe du microscope confocal a été décrit par Marvin Minsky en 1953[1], mais ce n'est que dans la fin des années 1980 que des modèles commerciaux sont apparus, rendant cette technique accessible à de nombreux laboratoires. La microscopie confocale est particulièrement utilisée actuellement en biologie ainsi qu'en sciences des matériaux.

Principe et avantages

Limite du microscope optique classique

En microscopie optique à champ large, pour qu'une image soit nette, il faut que l'objet soit dans le plan focal du dispositif optique. Quand un objet est épais, présente un relief important, ou bien quand il est incliné comparé à l'objectif, seule une partie de l'objet est nette dans l'image (voir l'article sur la profondeur de champ).

De plus, plus le grossissement est élevé, plus cette profondeur est faible, ce qui empêche d'avoir une image nette sur la totalité d'un objet légèrement étendu. Ceci est spécifiquement ennuyeux pour les objets allongés comme les nerfs ; ils sont par conséquent flous sur une partie de leur trajet quelle que soit l'habilité du préparateur.

En réalité, la microscopie à champ large pose un problème pour l'ensemble des objets ayant une certaine épaisseur. En effet, la lumière émise par le plan focal, par conséquent nette, est perdue dans la fluorescence émise par les plans adjacents au plan focal, qui par définition sont flous.

Principe du microscope confocal

Pour résoudre ce problème, on éclaire la surface non plus par un faisceau de lumière blanche, mais par un rayon laser, concentré par une lentille, qui balaie la surface en positionnant un sténopé (pinhole en anglais) devant le détecteur, dans un plan focal conjugué au plan focal de l'objectif (plans confocaux). De cette manière, seuls les photons provenant du plan focal passent le sténopé et participent à la formation de l'image, d'où le nom «confocal» (synonyme de monofocal).

La lumière provenant des plans adjacents (floue) est arrêtée par les bords du trou. Il est ainsi envisageable d'obtenir une coupe optique nette correspondant seulement au plan focal. En faisant fluctuer ce plan on obtient une succession de coupes donnant des informations nettes et précises dans les trois dimensions de l'objet observé.

La microscopie confocale permet des études sur du matériel fixé, mais permet aussi d'étudier des phénomènes dynamiques, sur des cellules ou des tissus vivants, surtout grâce aux molécules de la famille GFP (Green Fluorescent Protein). D'autre part les évolutions permanentes de la technique permettent actuellement de se pencher sur des processus d'interaction moléculaire (Technique du FRET), ou de dynamique moléculaire (FRAP, FLIP).

Résolution

Exemple d'application.

La résolution d'un microscope confocal peut être déterminée expérimentalement[2] ou théoriquement (par exemple avec PSF Lab) avec la fonction d'étalement du point (Point Spread Function ou PSF en anglais). En microscopie optique conventionnel l'échantillon est illuminé en champ large et imagé par l'objectif de microscope en sorte que la PSF du dispositif entier est donnée seulement par la PSF de détection de l'objectif de microscope utilisé. En microscopie confocale, par contre, la lumière (fréquemment d'une source lumineuse cohérente comme un laser) est focalisée sur l'échantillon et dans ce cas la PSF totale est par conséquent le produit de la PSF d'illumination et de la détection[3]. Ceci mène à une résolution latérale un peu meilleure (180-160 nm) à celle attendue pour un microscope optique conventionnel (200 nm). La résolution en Z (profondeur) est de l'ordre de 600 nm en microscopie confocale.

Source de lumière

La plupart du temps, la source d'excitation utilisée n'est plus une lampe à arc, mais un (ou plusieurs) faisceau (x) laser. L'intérêt des lasers est d'apporter une lumière monochromatique plus spécifique et facile à contrôler (en termes de filtrage). De plus la finesse du pinceau laser permet de perfectionner énormément la résolution en XY (dans le plan) du fait d'une moindre diffusion.

Les lasers utilisés généralement sont les suivants :

Si on utilise une source de lumière blanche à la place d'un laser, il est aussi envisageable d'obtenir des images en couleur avec un microscope confocal. Il est cependant plus complexe de focaliser la lumière blanche avec une forte intensité sur l'objet, ce qui augmente le temps d'acquisition. Les microscopes confocaux en lumière blanche utilisent généralement plusieurs rayons de manière simultanée, ce qui permet d'observer plusieurs lieux de l'échantillon à la fois. Grâce à des systèmes astucieux comme un disque de Nipkov, il est envisageable de réaliser des images en temps réel.

Système de balayage

Le balayage du champ observé par le laser se fait avec deux miroirs orthogonaux. Il s'agit de miroirs galvanométriques particulièrement rapides (entre 200 Hz et 2 KHz selon les modèles) effectuant le balayage en X, suivi d'un miroir donnant la possibilité de le balayage en Y.

Le positionnement de l'image dans la profondeur de l'échantillon est le plus souvent obtenu en déplaçant en Z l'objectif avec un quartz piezoélectrique par pas successifs de 200-300 nm.

Détecteurs

Les détecteurs utilisés sont des tubes photo-multiplicateurs (PMT) ou une caméra CCD haute sensibilité. L'intensité lumineuse est mesurée et numérisée selon la position du laser dans l'échantillon : on obtient directement des images numériques.

L'utilisation de photo-multiplicateurs (PMT) comme capteurs, à la place de l'œil ou de l'appareil photo, est rendue indispensable par le très faible signal émis pour chaque position du faisceau. Pour chacune de ces positions, le PMT va produire un signal électrique proportionnel au niveau de lumière collecté. Ce signal électrique est ensuite numérisé pour former une matrice de pixels. En œuvrant en bits on obtient ainsi une image en 256 niveaux de gris, qui sont ensuite "colorés" artificiellement pour différencier dans une superposition les fluorescences émises par plusieurs fluorochromes. Les images obtenues ont un champ variant de 64 x 64 à 2 048 x 2 048. Plus la résolution est élevée, plus le temps d'acquisition est long, ce qui peut devenir une limite pour l'acquisition de phénomènes biologiques rapides sur du matériel vivant. Enfin, le fichier généré est plus volumineux (problème de stockage mémoire).

Traitement de l'image

Le résultat d'une observation en microscopie confocale peut être reconnu comme une tomographie à l'échelle cellulaire. Une fois la tomographie obtenue, elle peut être traitée de différentes façons :

Ces usages ne sont cependant pas limitatifs et dépendent des besoins et de l'imagination des scientifiques.

Autres techniques apparentées

Microscope confocal à Disque Rotatif (ou Disque de Nipkov)

Ce type de microscope à Disque de Nipkov est utilisé essentiellement en lumière blanche, où la scrutation en simultanée de plusieurs lieux est intéressante du fait de la durée indispensable à l'observation de chaque point.

L'avantage de la lumière blanche réside dans l'obtention d'images en couleur.

Microscope confocal spectral (ou chromatique)

Système CHROMATIC

La microcopie confocale chromatique repose sur le même principe que la microscopie confocale classique où on utilise une optique volontairement chromatique. L'appareil peut être vu schématiquement comme un empilement de microscopes confocaux classiques, un par longueur d'onde (c'est à dire par couleur). Une analyse spectrale de la lumière repassant par diaphragme (ou filtre spatial) permet alors de connaître la position de l'objet dans l'étendue de mesure du capteur.

Elle sert à mesurer la rugosité d'un échantillon, de faire une acquisition de profil, de topographie et , si le matériau est transparent, d'en mesurer l'épaisseur avec une précision de quelques microns.

Les principaux domaines d'application sont la mesure d'épaisseur de verre, la micro-électronique pour la mesure d'épaisseur de wafer ou la mesure de hauteur des protubérances (bumps).

Résolution

La microscopie confocale chromatique permet d'effectuer des mesures avec une résolution axiale de quelques nanomètres et une résolution latérale inférieure au micron. Les étendues de mesures accessibles par cette technique vont de quelques dizaines de microns à quelques dizaines de millimètres.

L'acceptance angulaire des microscopes confocaux est équivalente à celle des microscopes classiques et peut aller jusqu'à 45° sur des matériaux réfléchissants (comme un miroir) et 85° sur des matériaux diffusants (comme du plâtre).

Le principe de mesure sert à ne pas avoir d'effet d'ombre.

Généralement la microscopie confocale chromatique offre une flexibilité de mesure telle qu'elle peut être adaptée à tout type de mesure nécessitant une forte résolution pour une étendue de mesure de quelques dizaines de millimètres.

Périmètre

Au contraire de ce que énormément pensent, la microscopie confocale ne doit pas être mise en opposition avec d'autres techniques de mesure comme l'interférométrie lumière blanche ou l'interférométrie faible cohérence mais doit être utilisée de façon complémentaire.

Les principaux avantages de la microscopie confocale sont sa souplesse dans la configuration de la mesure, sa précision et sa rapidité. Elle sera tout à fait adaptée pour faire une mesure de profil de grande dimension (plusieurs centaines de millimètres) ou de topographie (quelques millimètres carrés à quelques dizaines de millimètres carrés).

Elle cédera le pas à l'interférométrie lumière blanche pour des champs d'observation de quelques centaines de microns, quand l'acquisition de l'image doit être faite particulièrement rapidement. Dans ces configurations de mesure, elle sera légèrement moins bien adaptée quoiqu'elle soit en mesure d'apporter des résultats de grande qualité.

Pareillement, si l'application nécessite une étendue de mesure de grande dimension (supérieure à 40 millimètres), l'interférométrie faible cohérence devra être préférée à la microscopie confocale. En effet, dans ce domaine d'étendue de mesure l'interférométrie faible cohérence permet d'aller jusqu'à 600 mm (voire plusieurs mètres) avec une précision de 100 nm à peine.

Références

  1. Brevet US 3013467 (en) «Microscopy apparatus», Marvin Minsky, 1967
  2. Nasse M. J., Wœhl J. C., Huant S., «High-resolution mapping of the three-dimensional point spread function in the near-focus region of a confocal microscope», dans Appl. Phys. Lett. , vol.  90, no 031106, 2007, p.  031106-1-3 lien DOI ] 
  3. (en) Pawley JB (editor), Handbook of Biological Confocal Microscopy, Springer, Berlin, 2006 (ISBN 038725921X)  

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 30/11/2010.
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