Teinture

La teinture est l'action utilisée par le teinturier pour faire absorber un colorant par le support et qui se mélange à sa couleur d'origine, au lieu de la recouvrir comme un pigment.


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  • Boutique de Teinture tissu Parfait, Avec la teinture tissu, les couleurs ne passeront... Peinture pour tissu Textil · - Peinture repositionnable window color... (source : creavea)
Des fils séchant après avoir été teints selon une méthode respectant les traditions américaine.

La teinture est l'action utilisée par le teinturier pour faire absorber un colorant par le support et qui se mélange à sa couleur d'origine, au lieu de la recouvrir comme un pigment. Par exemple un tissu bleu plongé dans un bain de teinture jaune deviendra vert, par combinaison du bleu et du jaune.

Le principe de la teinture nécessite un produit colorant, un fixateur et de l'eau.

Les teintures sont utilisées en cosmétique pour les cheveux, en ameublement pour teinter les bois ou les textiles, en confection pour les vêtements, en maroquinerie pour le cuir, en peinture, etc.

En phytothérapie, on parle de «teinture mère» quand les composantes actives d'une plante sont extraites avec un alcool.

Historique

L'indigo, une teinture bleue extraite de l'indigotier est une des plus vieilles teintures connues, des traces en ont été retrouvées sur des vêtements tissés de l'Égypte antique. [1]

1 000 avant J. C., le port de Tyr était reconnu pour la pourpre. [1]

En 1850, la découverte des sels de chrome comme mordant pour fixer la teinture dans les fibres du tissu permet la réalisation de teintures dont les couleurs ne déteignent plus. [1]

En 1856, William Henry Perkin découvre par erreur la mauvéine tandis qu'il tentait de synthétiser de la quinine qui a la propriété de teindre la soie et a donné naissance à toute une famille de teintures. [1]

La garance et l'indigo furent synthétisés respectivement en 1869 et en 1897. Ces molécules synthétiques résistent tout à fait au lavage.

Depuis le début des années 1990, l'emploi des colorants de synthèse dans le secteur du textile est soumise à une règlementation stricte car certains produits utilisés jusque là libéraient des substances cancérigènes. [2]

Teintures naturelles

Teintures naturelles sur un étalage de marché en Inde

(en particulier employées en teinture artisanale)  :

Teintureries Industrielles.

En teinturerie industrielle on distingue deux sortes de teintureries.

La teinturerie à façon reçoit et traite de la marchandise qui ne lui appartient pas. Elle a pour mission de transformer la marchandise textile écrue ayant peu de valeur ajoutée, en une marchandise ennoblie à haute valeur ajoutée.

Ce genre d'entreprise possède le plus souvent un parc de machines particulièrement important et particulièrement diversifiés étant donné qu'elle doit faire face à des demandes particulièrement diverses de la part de la clientèle.

Elle est responsable de la marchandise qui lui est confiée et doit donc faire face en cas de dégradation de la marchandise.

La teinturerie intégrée est un département faisant partie d'une entreprise dont la vocation première est soit un tissage, une bonneterie ou une filature. Pour des raisons diverses[3], ces entreprises ont choisi d'avoir leur propre teinturerie et devenir ainsi indépendante des teintureries à façon. En outre, certains ont leurs propres ateliers de confection.

Dans ces entreprises, le parc de machines est plutôt limité à ce que fait l'entreprise (il ne sera pas le même dans un tissage ou dans une bonneterie ou dans une filature).

En cas de problèmes lors de la teinture, il est plus aisé de trouver un compromis puisque on travaille pour soi.

Caractère industriel des teintureries

La teinturerie peut être reconnu comme une industrie artisanale. Le côté industriel se retrouve dans les structures et infra structure que doit posséder une teinturerie. Le côté artisanal tient au fait qu'en partant d'un procédé de base, l'interprétation qu'en fait le teinturier change suivant les machines dont il dispose, de la présentation de la marchandise à teindre (bourre, fils, tricot, tissus, tapis, dentelles, passementerie, lacets, cordes pour saucissons etc. ), de l'usage auquel l'article est destiné, du prix que le donneur d'ordre est prêt à payer etc.

On peut quasiment dire qu'il y a tout autant de procédés de teinture qu'il y a de teinturiers, c'est pourquoi, ce qui suit ne donne qu'un aperçu du comment cela peut se faire. Il serait en effet trop long et de toute manière incomplet de donner le détail des opérations qu'une marchandise textile subit avant d'arriver entre les mains de l'usager final. Il faut aussi tenir compte que énormément d'articles à teindre sont composés de mélanges de fibres et que donc il faut faire des compromis pour ménager le textile.

Qualités des teintures

En général une teinture doit correspondre à l'usage auquel l'article une fois terminé sera soumis. On utilise à cette fin le terme de solidités qui n'a rien à voir au point de vue de la résistance d'un article.

Les principales solidités auxquelles un textile doit faire face sont :

Solidité à la lumière, au lavage, au chlore, au nettoyage à sec, à la sueur acide ou alcaline, au frottement, au boulochage etc.

Il existe des normes ISO, DIN, NF bien précises à ce sujet.

Le teinturier choisira la classe de colorant selon l'usage que le client lui indiquera. Les solidités d'un article maillots de bain n'ont rien à voir avec les draperies ou les sous vêtements.

Certaines classes de colorants sont connues pour leur hautes voir particulièrement hautes solidités, naturellement cela a un prix, que le client n'est pas forcément disposé de payer.

Il existe dans chaque classe de colorants de très bons produits pour des usages spécifiques, ce sera par conséquent de commun accord que le donneur d'ordre et le teinturier[4] choisiront ce qu'il y a lieu de faire.

Ces solidités intéressent naturellement le consommateur final.

Pour le donneur d'ordre et le teinturier, d'autres facteurs interviennent.

Avant tout une teinture doit être à la nuance[5] demandée par le client.

  1. Défaut d'une nuance : plus claire, trop foncée, trop terne, trop vive, sale
Les "solidités générales" de la teinture peuvent être excellentes, si le client n'a pas la nuance qu'il souhaite cela ne vaut rien.

Par la suite il faut que la teinture soit uniforme sur toute la surface de la marchandise et pénétrée au cœur de la marchandise. Il faut aussi qu'elle soit exempte de certains défauts que la fabrication peut génèrés tout au long du cycle de la teinture.

Quelques exemples : des taches claires, foncées ou grasses, des trous, des plis marqués, des frottements usés ou brillants.

Il faut aussi que d'un bain à l'autre il y ait une reproductibilité de la nuance, c'est l'aspect de la teinture le plus complexe à respecter. Et qui est le plus souvent la source des plus grands conflits entre les intéressés. Il arrive qu'on ne puisse perfectionner une passe non conforme pour la nuance, cela se solde par un compromis, une réduction de prix, etc.

La vision des couleurs fluctue d'un individu à l'autre et dépend de la lumière et de l'environnement dans lequel on se trouve, ceci était cause de litiges même au sein de l'entreprise[6].

Pour pallier cela, de plus en plus, les nuances sont passées dans un spectro-photomètre qui mesure la chaleur de nuances et édite un rapport de correspondance entre la demande et le produit obtenu. Avec une certaine tolérance.

Cependant, les écarts de tolérances entre 2 bains sont tels, que occasionnellement il faut revenir à l'appréciation humaine.

Exemple : pour un coloris beige type client, une première teinture est réalisée et est à l'issue de la teinture un peu différente du type client, en principe et en pratique, on va corriger par un apport de ce que le teinturier/coloriste estime ou ce que le spectro photomètre indique.

Il arrive que le reproductibilité ne soit pas encore suffisante, une nouvelle correction est apportée. Il arrive qu'a un moment, on ne puisse plus perfectionner. Des choix s'imposent, ou on démonte (détruire la teinture) la nuance et on redébute en espérant faire mieux (ce qui n'est pas garanti) ou on soumet la nuance obtenue au client.
Ce dernier pour diverses raisons (besoin urgent de la marchandise, négociation sur le prix etc. ) peut accepter le coloris un peu différent.
Sur un suivit de bain (plusieurs commandes successives dans le même coloris) il arrive mais aussi les écarts entre les bains soient tels que la tolérance autour du type d'origine ne soit plus acceptable. Le spectro acceptera l'écart comparé au type, tandis que l'œil par comparaison entre les productions ne pourra pas l'accepter.

Ceci est légèrement compliqué à expliquer, mais sur le terrain, à la vue des échantillon, cela saute aux yeux.

Généralités sur les teintures

La teinture et l'ensemble des traitements qui s'y rapportent ont plutôt tendance à dégrader les fibres qui sont traitées. L'art du teinturier consiste à teindre ces matières en respectant au maximum les qualités intrinsèques de la marchandise. Suivant la provenance de la matière, ces qualités intrinsèques peuvent être particulièrement différentes. Ainsi les articles destinés aux hôpitaux (draps par exemple), doivent satisfaire à des critères de qualité particulièrement élevés. Idem pour les articles conçus pour l'armée. Un des critères pris en compte est le DP (degré de polymérisation) qui doit rester particulièrement élevé. Certains cotons à l'état non traités ayant des valeurs inférieures dès le départ ne pourront par conséquent pas être utilisés pour ce type d'application.

Remarque : Quand un teinturier rate la teinture, il ne jette pas la marchandise[7]. Pour cela, il lui faudra «démonter[8]» la teinture avec des agents agressifs qui vont non seulement détruire les colorants, mais également diminuer les solidités intrinsèques des fibres concernées. Par la suite, il faudra reteindre en espérant que le défaut ait disparu.

Principales classes de colorants utilisés aujourd'hui

Colorants pour fibres d'origine cellulosique

  1. Colorants directs,
  2. Colorants réactifs,
  3. Colorant au soufre,
  4. Colorants Indigo,
  5. Colorants de cuves,
  6. Colorants leuco-dérivés des colorants de cuves,
  7. Naphtols.
Quelques autres sont moins utilisés aujourd'hui, ou ne le sont plus.
  1. Les colorants basiques

Colorants pour fibres d'origine animale

  1. Colorants acides (foulons, acide faible, acides forts),
  2. Colorants à mordant (pré-chromage, chromage simultané, post-chromage),
  3. Colorants réactifs,
  4. Colorants de cuve,
  5. Colorants métallifères 1.1 et 1.2,
  6. Colorants basiques,
  7. Colorants directs (quelques éléments uniquement).

Colorants pour fibres artificielles type di et tri-acétate de cellulose

  1. Colorants dispersés ou plasto-solubles.

Colorants pour fibres synthétiques

  1. Colorants cationiques et dispersés pour fibres acryliques et fibres polyester,
  2. Colorants acides, métallifères 1.1, 2, 1, dispersés pour les polyamides.

Dans le cas de mélanges de fibres, une sélection est faite et la teinture a lieu en une ou deux étapes.

Teinture et présentation des matières à teindre

La teinture peut intervenir à différents stades de la production.

  1. de bourre[9],
  2. de mèches de peigné[10],
  3. de fils (en bobines, en écheveaux, en fuseau, sous forme de chaîne ourdie),
  4. de pièces (tissus, tricots, tresses, dentelles, filets, tapis, )
  5. de panneaux à assembler après teinture, de vêtements confectionnés,
  6. de ficelles pour salaisons, de bas, de lacets, de ruban Velcro, de plumes.

Pour chaque stade de fabrication le matériel de teinture sera différent et la technique de teinture adaptée.

Teinture et machines utilisées selon l'état de la marchandise

Actuellement l'ensemble des machines permettant de traiter le textile sont en acier inoxydable.

La teinture se fait :
  1. Par empaquetage : bourre et écheveaux ; la marchandise est immobile, le bain circule au travers dans les deux sens.
  2. Par pulvérisation d'une solution de colorant et fixation par vaporisage : fils et ruban de peigné à la continu
  3. Par points de contact : ruban de peigné
  4. Par épuisement avec des machines à guindres[11] : écheveaux à l'air libre ou en armoire ; la marchandise circule
  5. Par épuisement avec des machines pour bobines[12] : la marchandise est immobile, le bain circule au travers dans les deux sens (intérieur extérieur, extérieur intérieur).
  6. Pour les panneaux : dans des barques[13] à palettes de différents modèles
  7. Pour les bas nylon : par pulvérisation et vaporisage mis sur forme[14] ou avec la barque à palette ; les bas sont teints dans des filets puis mis sur forme pour sécher et fixer la taille.
  8. Pour les vêtements confectionnés : dans des machines à tambour identiques à des machines à laver industrielle.
  9. Pour les tricots : en boyau sur barques à tourniquet[15], barques haute température, Jet[16], et d'autres machines qui ont été plus ou moins abandonnées depuis l'arrivée des Jet.
  10. Pour les tissus il y a deux possibilités :
  • En discontinu
  1. En boyau sur les mêmes machines que le tricot, au large sur barque à étoile[17]
  2. Au large sur jigger[18] et jigger haute température,
  3. Au large dans des autoclaves[19], le tissu est enroulé sur une ensouple perforée, la matière est immobile et le bain circule avec pompes puissantes de l'intérieur vers l'extérieur et inversement.
  4. Au large sur foulard[20] de placage ou d'imprégnation suivi d'un développement après réaction,
  • À la continu
  1. Au large sur foulard (imprégnation) suivit d'un séchage et d'un thermofixation[21] pour le polyester,
  2. Au large sur foulard (imprégnation) suivit d'un vaporisage[22] pour d'autres fibres.

Teinture et propriétés

Un article teint, quelle que soit sa présentation, doit répondre aux critères suivants :

  1. Avoir le coloris (nuance en jargon textile) demandé par le client.
  2. Avoir une teinte uniforme lisière-centre-lisière et début-fin de pièce, pour pouvoir assembler les panneaux qui formeront un vêtement dans le cas de teinture en pièce par exemple.
  3. Être exempt de taches
  4. Répondre à des critères de solidités en rapport avec l'usage auquel l'article est destiné. Par exemple un article pour maillot de bain doit posséder des solidités différentes de celles d'un article d'ameublement ou d'habillement.

Propriétés et solidités

Solidités a pour sens ici la capacité pour un ou des colorants donnés à une intensité de nuance à résister à ce qu'un textile doit supporter tout au long de son existence : exposition à la lumière, au lavage, à l'eau de mer, au soleil direct ou derrière une vitre, etc.

Ces solidités sont évaluées suivant une échelle de bleu qui va de 1 à 8 pour les solidités lumière et sur une échelle de gris qui va de 1 à 5 pour les autres. A titre d'exemple, l'échelle de bleu est constituée d'une bandelette de tissu tissée avec 8 bleus différents dont on connait la solidité à la lumière. Le moins résistant est positionné à une extrémité et le plus à l'autre. A l'issue du test , on compare la dégradation de l'échantillon à tester avec celui de l'échelle des bleus. On attribue ainsi la cotation correspondante.

Les modalités d'exécution des tests sont définies par des normes internationales. Ces normes répondent à des critères stricts et bien définis. Il existe des tableaux de correspondance entre les normes NF, DIN et ISO.

Tous les colorants n'ont pas les mêmes solidités, certains sont particulièrement bons en nuances foncées et médiocres dans les tons pâles ou vice versa. La sélection utilisée dépendra par conséquent de l'usage futur du textile à teindre. Ainsi, le prix auquel sera vendu un colorant au teinturier sera tributaire des solidités que ce colorant donne et du volume d'achat. Un colorant n'a pas le même prix de vente dans l'ensemble des entreprises, ce qui explique des prix de revient finaux divers.

Solidités à la lumière, solidités au lavage froid, à 40 °C, 60 °C, 95 °C, solidité à l'eau, solidité au chlore, solidités au nettoyage à sec, solidités au dégorgement, solidités au frottement, solidités à l'abrasion, solidité à la sueur acide ou alcaline,

Les solidités peuvent être altérées par les différents apprêts chimiques qu'on applique sur le textile pour lui conférer des propriétés de confort. L'altération dans ce cas-ci est principalement un virage de nuance (plus bleu, plus rouge, plus sale, plus terne) dont il faut tenir compte, et la cotation est ici aussi de 1 à 5.

Produits chimiques utilisés généralement en teinturerie.

Cette liste n'est pas limitative :

Acides : Acide acétique (vinaigre), acide formique, acide chlorhydrique (esprit de sel), acide sulfurique (vitriol), acide oxalique

Bases : Soude caustique, carbonate de sodium, phosphate trisodique (de moins en moins), phosphate disodique

Sels : Acétate de sodium et Acétate d'ammonium, sulfate de sodium et sulfate d'ammonium, chlorure de sodium (sel), nitrite de sodium

Agents oxydants : peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée), perborate de sodium, bromite de sodium, hypochlorite de sodium (eau de Javel), chlorite de sodium,

Agents réducteurs : hydrosulfite de sodium, sulfhydrate de sodium [23], glucose.

Adjuvants ou auxiliaires utilisés dans le textile.

Dans énormément d'entreprises, c'est le teinturier qui est responsable de la qualité de son eau. Il s'occupe de l'adoucissage de celle-ci et de la bonne maintenance des épurateurs ou systèmes analogues. Il faut une eau sans calcaire, sans métaux et sans microorganismes.

Par la suite viennent (liste non limitative)  :

Ces produits ont des molécules actives particulièrement diverses et sont fréquemment vendus en mélanges. Certains sont réservés à des usages particulièrement spécifiques (grande résistance aux bases ou aux alcalis par exemple).

Ils sont utilisés seuls ou en combinaison avec des produits chimiques.

Chacune de ces grandes familles peut contenir des substances actives particulièrement différentes. Par exemple pour les adoucissants, on retrouve les adoucissant lui-même, les produits gonflants, les produits lustrants, les produits glissants. Les uns sont permanents, les autres le sont moins.

Un bain d'apprêt peut contenir tout à la fois, un adoucissant, une résine, un imperméabilisant et un catalyseur. Ce qui donne un tissu imperméable, assez infroissable avec un toucher plutôt agréable.

Opérations préparatoires à la teinture.

L'objectif de ces opérations est de préparer la marchandise afin qu'elle soit débarrassée de l'ensemble des impuretés qu'elle peut contenir. * Amidon, pectines, graisses, huile de filature, paraffine, souillures diverses.

Remarques : Tous ces traitements vont contribuer à la relaxation des tissus et tricots qui ont été fortement étirés lors du tissage et du tricotage. Les conséquences sont une perte en largeur et en longueur des pièces, ainsi qu'une perte de poids variable d'un article à l'autre.

Encollage

Bien que ce ne soit pas le teinturier qui applique ce traitement, il a tout intérêt de connaitre la nature de l'encollage pour savoir comment l'éliminer. Les tisserands considèrent fréquemment que la composition de leur encollage est un secret, par conséquent, le teinturier se débrouille.

  1. But de l'encollage : Au cours du tissage la chaine est soumise à une tension assez forte pour permettre la passage du fil de trame. Pour perfectionner la résistance des fils, on est encolle les fils de chaine (sauf pour les fils synthétiques).
  2. Un bain d'encollage se compose d'amidon (fécule de pomme de terre), d'un mouillant, de cires et d'eau. Les fils sont imprégnés et séchés. Quand un tissu est réalisé avec une chaine encollée à l'amidon, il faudra procéder au désencollage avant la teinture.
  3. Il existe des encollages sans amidon, qui s'éliminent par simple lavage.
  4. Pour accélérer la cadence de production, certains tisserands augmentent outre mesure la quantité d'amidon dans les bains d'encollage.
  5. Les chaines sont aussi sur-encollées quand on a affaire à des fils de moindre qualité.

Désencollage

  1. Les conditions d'élimination fluctuent avec le type d'enzyme de 40 à 95 °C, la quantité d'amidon, le travail mécanique. Un agent mouillant et un dispersant sont le plus souvent ajoutés pour favoriser le travail de dégradation de l'amidon.

Débouillissage

Lavage

  1. La présence d'alcali n'est pas forcément indispensable.
  2. La température fluctuera suivant les besoins.

Blanchiment

Dégraissage

Décreusage ou dégommage

  1. C'est un traitement spécifique de la soie naturelle.
  2. Il y a une grande perte de poids, compensée en finition par ce qu'on appelle'la charge de la soie'.

Désenzymage

  1. Fréquemment, ils sont solubles et s'éliminent aisément, mais comme on en met toujours trop, on pratique le plus souvent un premier rinçage suivit d'un lavage.

Flambage ou grillage

  1. Comment : La marchandise à flamber passe à grande vitesse sur des rampes à gaz (petite ou grande flamme).
  2. Les fibrilles sont brûlées jusqu'au cœur de la croisure. Le tissu est ensuite blanchi.

Gaufrage

  1. Comment : Le tissu sec et sans plis passe entre deux cylindres métallique chauffés, dont l'un des deux possède des reliefs[31]. Sous l'effet de la pression et de la température, on crée l'effet recherché.

Préfixage

Le préfixage ne vise que les fibres synthétiques (polyester et polyamide) et leurs mélanges ; son but est multiple :

  1. Fixer la largeur,
  2. Donner de la stabilité dimensionnelle,

Les inconvénients du préfixage sont :

Préformage

  1. Il se fait seulement sur fibres synthétiques.

Détortionnage

  1. Comment : La machine se compose d'un plateau rotatif (sur lequel on met le bac contenant la marchandise en boyau), d'une fourchette (placée en hauteur qui commande le changement de sens de rotation du plateau).
  2. Elle ne sert que pour remettre les pièces au large (grâce à des ouvreurs) pour passer dans les machines suivantes.

Suçage

  1. Comment : Le tissu au large, passe à plat sur une rampe avec des fentes positionnées en biais. Un pompe à vide aspire l'air et l'eau de l'extérieur vers l'intérieur de la rampe.

Essorage

Crabbing

  1. Cette opération se pratique exclusivement sur laine quand il y a des risques de cassures lors de la teinture.
  2. Comment : Le tissu est passé dans de l'eau bouillante, au large, sans tension et sans plis.

Séchage

  1. Comment : Plusieurs appareils de conception différentes permettent le séchage.
  2. La température de séchage fluctue de 80 à 120 °C suivant la composition de la matière.

Opérations spécifiques à certaines fibres textiles.

Mercerisage

Il ne se pratique que sur du coton, en écheveaux ou en pièces (seulement sur du coton peigné).

Caustification

Elle a pour but d'obtenir un certain touché sur du coton cardé.

Carbonisage

Il ne se pratique que sur de la laine pure pour carboniser les restes de végétaux contenus dans la laine et qui ne seraient pas teints ensuite.

Foulonnage

C'est un traitement spécifique pour la laine qui provoquer un certain retrait soit en longueur, soit en largeur, soit dans les 2 sens.

Feutrage

C'est un traitement spécifique pour la laine de manière à transformer un tissu en feutre.

Bio-polish

C'est un traitement spécifique de la fibre Tencel et Lyocell.

Opérations de finissage et apprêts mécaniques.

Après teinture et séchage, les pièces subissent un contrôle intermédiaire avant de passer au stade de la finition. La finition en textile s'appelle " APPRÊT "

Les principaux apprêts demandés sont tributaires de la destination du textile ou de la mode.

A titre d'exemple, les sous vêtements sont adoucit et quelquefois traités avec un fongicide. Les tissus d'ameublement avec des charges leur donnant un effet plombant (tenture). Le linge de table, les vêtements de dessus, etc répondent tous à des demandes spécifiques et ces demandent fluctuent d'un client à l'autre.

L'apprêteur est un métier aussi complexe que teinturier étant donné que à son niveau tout est toujours plus subjectif.
Il doit être a même de gérer non seulement les propriétés mécaniques et physiques du textile mais également son toucher, sa main, son gonflant, sa douceur, sa sensation de toucher gras ou sec etc.

D'un client à l'autre ces notions changent, quelquefois trsè fortement.

Note : dans les petites et moyennes entreprises le teinturier est aussi l'apprêteur.

Par la suite débute suivant le cas les apprêts mécaniques.

Aucune atelier d'apprêt ne possède l'ensemble des machines d'apprêt.

Foulardage

  1. Un foulard est constitué des éléments suivant : une bachole (simple ou double) qui contient le bain d'apprêt.
  2. Un tablier (qui recueille l'excédent de bain et le dirige vers la bachole),
  3. Un foulard deux ou trois rouleaux revêtus de caoutchouc spéciaux.
  4. Une cuve de préparation du bain d'apprêt est couplé à la bachole, via un système de niveau constant dans la bachole.

Pour laisser sur la matière textile la quantité voulue de produits d'apprêt, il faut tenir compte de la concentration du bain de foulardage et du taux d'exprimage (de 20 à 40 tonnes au cm²).

Ramage

  1. Après le foulardage, la marchandise est dirigée vers l'entrée de la "RAME"[32].
  2. Un système d'introduction place les lisières du tissu sur des picots ou dans des pinces,
  3. Le tissu en avançant est mis en largeur, sur ou sous alimenté[33] et passe ainsi dans différentes chambres chauffées.
  4. Suite à l'évaporation de l'eau, la matière active déposée sur la marchandise se fixe.
  5. Occasionnellement pour obtenir une fixation de l'apprêt, on a recours à un traitement à une température plus élevée.
  1. Cela se pratique soit sur la même machine quand elle est longue assez (2 chambres pour le séchage, 3 chambres pour la polymérisation),
  2. Par un second passage à sec à une température plus élevée
  3. Sur une polymériseuse scindées (du type armoires ou tambours chauffants).

Par la suite débute les manipulations avec les machines d'apprêts. Ces traitements sont facultatifs.

Dérompage

  1. Comment : Le tissu passe au travers d'une succession de bâtons cloutés, la tension aidant, les clous cassent le film d'apprêt qui a été déposé sur le tissu.
  2. On obtient ainsi un toucher moins plat.

Calandrage

  1. Comment : une calandre est constituées de deux cylindres métalliques auxquels on peut appliquer des pressions importantes. Le tissu passe au large entre les cylindres.
  2. Occasionnellement, il y a 3 cylindres juxtaposés par conséquent un double passage.

Tondage

  1. Comment : le tissu à traiter passe au large et sous tension au travers d'une machine qui possède un ou deux couteaux[34]sur toute la largeur de la machine. En passant le tissu épouse la forme du couteau, qui tourne à une très grande vitesse en coupant les poils superficiels.
  2. Il y a une seconde méthode dans laquelle le tissu passe sur une arête et le couteau rase les fibres qui sont redressées. La coupe est plus profonde qu'avec l'autre méthode.
  1. Le velours est aussi obtenu grâce au tondage de tissu particulièrement conçu à cette fin.

Brossage

  1. Comment : passage du tissu tondu au travers de brosses tournant à grande vitesse, un aspirateur recueille les poussières. Cet élément fait le plus souvent partie de la tondeuse.

Décatissage

  1. Comment : deux méthodes continue ou discontinue.
    1. La méthode discontinue : le tissu est enroulé en spirale dans un épais doublier. Ce doublier est fixé sur un cylindre perforé, on injecte de la vapeur directe et on laisse reposer. Par la suite on déroule le doublier en récupérant la marchandise.
    2. La méthode continue : le tissu passe entre un cylindre et un doublier avec injection de vapeur, l'effet obtenu est moins marqué qu'avec l'autre méthode.

Plissage

  1. Comment : le tissu passe sur une table bien plate, une lame chauffée s'enfonce régulièrement sur le tissu et provoque ainsi une

succession de plis qui fournissent un plissé.

Ratinage

  1. Principe : le tissu passe sur plusieurs cylindres pourvus de petites plaquettes abrasives. Chacune reçoit un mouvement elliptique qui provoque la formation des petites boules. Le tissu est lainé au préalable.

Lainage

  1. Comment : La machine possède un gros cylindre métallique, tout autour de ce dernier il y a des cylindres de petits diamètre revêtus de carde[35]. Le gros cylindre tourne, les petits cylindres tournent bien plus vite, le tricot passe au-dessus, les fils flottants sont arrachés par les cardes. Plusieurs passages sont nécessaires.
  2. Préalablement ce tissu aura été adoucit avec un agent gonflant de façon à ce que le fil flottant soit facilement gratté par les cardes. Anciennement, on utilisait des chardons pour cet usage.

Grattage

  1. Comment : voir lainage, mais ici c'est un tissu qui est traiter.


Émerisage

  1. Comment : le tissu passe sur différents cylindres tournant sur eux mêmes et revêtus d'une matière abrasive de granulométrie différente.
  2. On débute par le plus gros pour finir par le plus fin.

Glaçage

  1. Comment : l'appareil est une calandre avec des cylindres idéalement lisses, ils sont chauffés au gaz par l'intérieur. L'action combinée de la pression et de la chaleur provoque l'aplatissement des fils constituant le tissu. A la base un fil est cylindrique, vu sa thermoplasticité le fil s'écrase donnant ainsi un aspect global plus brillant. Le nombre de passage dépend de l'effet souhaité. Par exemple les KW.

Moirage

  1. Cet effet est recherché pour certaines robe du soir, ou pour les doublures. Sinon, le moirage est un défaut.
  2. Comment
Le tissu passe tissu sous tension entre des cylindres chauffés avec une friction.

Notes et références

  1. Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du reader's digest , 1982. ISBN : 2-7098-0101-9
  2. Le vêtement, M. N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, Éditions Nathan, 1997. ISBN : 2-09-182472-0
  3. Prix de revient, délais de fabrication, souplesse de réaction comparé à la mode, etc.
  4. Par l'intermédiaire du représentant
  5. Qui doit être assortie avec d'autres articles
  6. Entre le teinturier/coloriste et le représentant par ex.
  7. La marchandise appartient à son client et il doit la restituer. Ainsi il va devoir reprendre cette marchandise et tenter de l'perfectionner.
  8. Ce qui veut dire : détruire les colorants qui ont été appliqués
  9. cela est comparable à de l'ouate
  10. c'est de la bourre peignée
  11. Bâtons en porcelaine à plusieurs côtés et qui sont mis en mouvement pour faire circuler l'écheveau.
  12. Le fil est enroulé sur un support perforé.
  13. Cuves pourvue d'un cylindre à 3/4 battants qui donne un mouvement au bain et déplace ainsi les filets contenant les panneaux.
  14. Les bas sont glissés sur une forme de la taille voulue.
  15. Cuves en inox, surmontée d'un cylindre rond ou ovale, qui sert de tracteur pour la marchandise ; ces machines sont ouvertes ou fermées.
  16. Machine de teinture conçue pour remplacer les barques et pouvant teindre sous pression.
  17. le tissu est piqué par les lisières sur des crochets, le support est une spirale, puis le tissu est tendu (utilisé pour les tissus particulièrement délicats) cravates par ex.
  18. machine avec 2 cylindres tracteurs, le tissu est tendu entre les deux et passe dans un bain, la machine fait des va et vient en imprégnant la marchandise à chaque passage
  19. machines qui permettent de teindre au-dessus de 100 °C
  20. le tissu passe dans un bain et puis est exprimé entre 2 cylindres en caoutchouc, 20 tonnes au cm2 généralement, un passage suffit
  21. passage pendant 30 à 60 secondes dans un four chauffé (air sec) entre 180 °C et 220 °C suivant le cas
  22. passe dans une armoire dans lequel la température est obtenue par de la vapeur 110 à 120 °C quelques secondes suffisent
  23. Préparation prête à l'emploi
  24. ces produits peuvent être anioniques, non ioniques ou cationiques, quelquefois ce sont des mélanges
  25. ou émulsifiant
  26. Solution visqueuse composée d'amidon, d'un mouillant, d'un lubrifiant appliqué sur les fils de chaine pour former un film. On augmente la résistance à la traction des fibres pour le tissage.
  27. Le coton mort ne se teint pas.
  28. Exception : quand le coloris demandé est blanc.
  29. Graisse naturelle de la laine.
  30. Bave du ver à soie lors de la production du cocon.
  31. gaine en forme de tube interchangeable
  32. rame de séchage, rame de fixage, rame d'apprêts
  33. pour obtenir le poids au mètre carré définit pas le client
  34. ce sont des cylindres garnis avec des lames de couteau hélicoïdales
  35. petites brosses métalliques au bout pliée

Voir aussi

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 30/11/2010.
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